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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/605

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RAY
REB
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Rāye [rāy.. S, V], s. m. — Râble. Voir Rauye.

Rayeu [rayœ̨ M, N], s. m. — Rayé (se dit des tissus).

Rāyḗje [rǟyēs̆ M, N, rāyēs̆.. I, P, rǟyrī(y) S], s. m. — Action d’arracher. Lè rāyerīe dés peumes de tḗre, l’arrachage des pommes de terre S.

Rāyer, voir Rauyeu.

Rayeu [rayœ̨ M, N, rǫyę.. I, P, F], v. tr. — Rayer, tracer.

Rāyeu [rǟyœ̨.. M, N, S, rāyę.. I, P, F], v. tr. — Arracher ; déraciner. ~ dés natieures, arracher les mauvaises herbes. ~ aus grond’bīres, a. les pommes de terre. Voir Rachi. Au figuré : ~ lés-euys, écarquiller les yeux (faire de grands yeux). ~ dés-euys come eune chète dans eune gotīre, rouler des yeux comme un chat dans une gouttière.

Rayeune [räyœ̨n M], s. f. — Reine. Ne s’emploie que dans les expressions : Lè ~ dés boūs, dés prés, la r. des bois, des prés (plantes).

Rayeūse, voir Rayate.

Rāyḕye [rǟyę̄y.. M, I, P], s. f. — Rayon de soleil qui perce un nuage. ’L è quand mimme fāt quèques ~ de s’la aujdu, il y a quand même eu quelques rayons de soleil aujourd’hui.

Rāyi [rāyi.. S, V], v. tr. — Tirer la braise du feu. Voir Rauyeu.

Rayon [rayõ M, N, S, rǫyõ I, P], s. m. — 1o Sillon ; espace entre deux sillons d’un champ. J’ā pianté més pwès an ~, j’ai planté mes pois en s. 2o Rigole. 3o Rayon de miel N.

Rāyou [rǟyu.. gén.], s. m. — Celui qui arrache. I minje come i ~ d’hāyes, il mange comme un arracheur de haies (il mange beaucoup).

Rāyu [rǟyü.. M, I, P, N], s. m. — Terrain en pente, mis en culture.

Rāyu [rāyü P], s. m. — Chaîne qui sert à attacher une roue à la voiture pour empêcher celle-ci de glisser pendant le temps de glace.

Rayure [rayǖr.. M, N, S, rǫyǖr I, P, F], s. f. — 1o Rayure. 2o Étoffe rayée S.

Razwa [razwa F], s. m. — Rasoir. Voir Rèzwè.

Ré [rēⁱ P, rē F], s. m. — Rein.

Rè [rę M, I, P], s. m. — Hotte en sapin. Sa contenance est de 40 litres ; c’est l’unité de mesure pour le vin. Le R. sert aussi à la cueillette et au transport des fruits. Voir Bèhhāwe, Tandelîn.

Rebā, voir Rebau.

Rèbabener [rębäbnēⁱ.. M, N], v. tr. — Raccommoder de vieux effets.

Rèbābouyer [rębābuye, -yœ V], v. intr. — Répondre impoliment. Voir Rabābouyi.

Rebāde [r(ȩ)bǟt M], adj. — Trapu, ramassé.

Rèbat [ręba.. M, I, P, N, rabǫ S, rǫbǫ V], s. m. — Rabot.

Rèbatāye [rębatǟy M, rębǫtāy I, P], s. f. — Tirade (litanie de choses désagréables). Eune ~ de satīses, une longue suite d’injures.

Rèbater [rębatēⁱ.. M, N, rębǫtę.. I, P, rabǫtę.. S, rǫbotę V], v. tr. — 1o Raboter. 2o Rabâcher ; grommeler.

Rèbatous [rębatu M, N, rębǫtu.. rabǫtā-rabǫtǫw F, rabǫtǟ.. S], adj. — 1o Raboteur. 2o s. m. — Celui qui répète souvent la même chose.

Rebau [r(ȩ)bō M, I, P, N, rȩbā S], s. m. — Objet mis au rebut ; par extension, grappe de raisin dépouillée de ses grains.

Rebaukād [r(ȩ)bōkǟ.. M, I, P, N], s. m. — Celui qui répond avec insolence.

Rebauker [r(ȩ)bōkēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — 1o Reprendre qqn. dans une conversation, lui donner la réplique ; rabrouer. 2o v. intr. Répondre grossièrement ou avec insolence.