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Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/622

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REM
REN
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Rèmonou [ręmǫnu.. M, I, P], s. m. — Grognon.

Remonter [r(ȩ)mõtēⁱ.. gén.], v. intr. — 1o Remonter. 2o Augmenter ; enchérir.

Remonts [r(ȩ)mõ M], s. m. pl. — Enchères.

Rèmonūre [ręmǫnǖr.. M, I, P, N, ramunǖr F], s. f. pl. — Balayures.

Rèmote, voir Rèmate.

Remoūdieu [r(ȩ)mūdyœ̨.. M, I, P, N], v. tr. — Apaiser.

Rèmoūre [ręmūr P, F], v. tr. — Aiguiser. Voir Rammoūre.

Rèmous [ręmu.. M, I, P, N], adj. — Branchu.

Remoutrḗje [r(ȩ)mutrēs̆ S], s. m. — Action de butter les pommes de terre. Voir Rammoncelḗje.

Remouwād [r(ȩ)muwǟ M], s. m. — Qui remue sans cesse.

Remouwer [r(ȩ)muwēⁱ.. gén.], v. tr. et intr. — 1o Remuer. I n’ pieut ~ ni pieuds ni pètes, il ne peut r. ni pieds ni pètes, il ne peut r. ni pieds ni pattes (point du tout). So ~ come dés fouyants qu’ont pedu zout’ trou, se remuer comme des taupes qui ont perdu leur trou. Quand’ lés prḗtes remoūwent, ç’at po d’ lè piāwe, quand les curés remuent, c’est pour de la pluie. Se dit des curés, lorsqu’après Pâques ils vont au synode. Il paraîtrait que ce jour-là ou le lendemain il pleut souvent. — I r’moūwe come în vièhh qu’on-n-é hoyé sis lè quoūe, il remue comme un ver auquel on a marché sur la queue. I n’ fāt m’ ~ lè miède qué fiāre, il ne faut pas r. la m… qui pue V. 2o Faire en automne la deuxième culture.

Rèmūre [ręmǖr.. M, I, P, N], s. f. — Rameau.

Rèmus [ręmü I], adj. — Pétulant, touche à tout. À Metz, on dit Ramisse. Voir Rèmisse.

Rèmuyi [ręmüyi-ręmiyi S, ręmiye V], v. intr. — Ruminer. Voir Raminer.

Remwinner, voir Mwinner, v. tr. — 1o Ramener. ~ pè i ch’mîn qu’ n’è pwint d’ piḗres, r. par un chemin qui n’a pas de pierres (faire l’impossible). 2o Éconduire, renvoyer, rebuter.

Remyi [r(ȩ)myi M, N, ręmyi I, P], n. pr. — Rémilly, vill. de l’arr. de Metz. On entend aussi Rèmli.

Renād [r(ȩ)nǟ.. gén.], s. m. — Renard. Trou de ~, tanière. Fāre dés ~, faire des r. (vomir). ’L ateūt hontous come i ~, il était honteux comme un r. (il était très honteux). J’ fās come lo ~, j’ n’an-n-ā qu’ lo r’wād, je fais comme le r., je n’en ai que le regard (les raisins sont trop verts). I n’ me faut m’ pus d’ tams po ç’lè qu’è i ~ po sauter eune hāye, il ne me faut pas plus de temps pour cela qu’à un renard pour sauter une haie. ’L è lè malèdḕye d’ i ~, i minj’reūt beun’ eune poye, se ’l an-n-èveūt yeune, il a la maladie du r., il mangerait bien une poule, s’il en avait une (il n’a pas les moyens d’obtenir ce qu’il désire).

Renādḕⁱ [r(ȩ)nādę̄ⁱ P], v. intr. — Vomir. Voir Renèder.

Renafiād [r(ȩ)nafyǟ M, N, r(ȩ)nǫfyā I, P, r(ȩ)nifyā.. S], s. m. — Renifleur.

Renafièsse [r(ȩ)nafyęs M, N], s. f. — Reniflement.

Renafieu [r(ȩ)nafyœ̨ M, N, r(ȩ)nǫfyę I, P], v. intr. — Renifler.

Renākiād [r(ȩ)nǟkyǟ.. M, I, P, N], s. m. — 1o Qui mange sans appétit. 2o Rabâcheur.

Renākieu [r(ē)nǟkyœ̨.. M, I, P, F, N], v. intr. — 1o Manger sans appétit. 2o Rabâcher. 3o Reculer. 4o Renoncer.

Renardaⁱ, voir Renèder.

Renāré [r(ȩ)nǟrēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Rusé, fin comme un renard.

Renatieu, voir Natieu, v. tr. — Enlever les rejetons superflus de la