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Page:Zaccone - Éric le mendiant - Un clan breton, 1853 .djvu/81

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VIII


Le lendemain soir, Octave partit du Conquet, et s’achemina vers le manoir de Marguerite.

Une partie de la journée s’était passée en conversation avec Horace, et aucune observation n’avait pu ébranler ses résolutions.

Octave partit plein d’espoir.

Toutefois, et bien qu’il eût une entière confiance dans l’amitié et le dévouement d’Horace, quelques mots jetés par ce dernier au milieu de leurs longs entretiens lui avaient inspiré de singuliers doutes.

Octave parlait de Marguerite, et il expliquait, pour la centième fois, comment il avait passé plus d’une heure près d’elle, et avec quelle lucidité elle avait répondu à toutes ses questions.

— C’est le miracle de l’amour qui commence, avait dit Horace d’un ton ironique.

— Vous raillez ? fit Octave.

— Je ne crois pas aux miracles.