Page:Zaccone - Éric le mendiant - Un clan breton, 1853 .djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
94
ÉRIC LE MENDIANT.

Ce ne fut que le lendemain qu’ils arrivèrent au château de Kerhor. Marguerite était aimée au pays, on l’y vit revenir avec joie, et tous les pauvres des environs accoururent dès le matin sur son passage, pour fêter son retour.

Le soir même ils furent installés au château, et quelques jours après l’union de Marguerite et d’Octave était bénie par le vénérable abbé.

Qu’ajouter à ce qui précède ?… rien, sinon que Marguerite fut heureuse autant qu’une femme peut l’être sur cette terre ; que le père Tanneguy s’éteignit lentement dans une vieillesse exempte de soucis, et que l’abbé Kersaint continua longtemps à faire la consolation des malheureux qui connaissaient le chemin du presbytère.

Quant à Éric le mendiant, il eut une fin naturelle et facile à prévoir.

Il avait été depuis longtemps signalé à l’autorité sous la prévention de faits équivoques ; il fut arrêté à quelque temps de là comme fauteur de l’incendie de la ferme Tanneguy, et il repose aujourd’hui à l’ombre des murailles épaisses du bagne.

On m’a assuré qu’il avait fait partie de l’un des derniers convois à destination de Cayenne.


FIN.