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tion, mais revu avec soin et notablement modifié, d’une part, par l’auteur lui-même, d’autre part, surtout depuis sa mort qui a été un deuil pour l’exégèse biblique, par ceux de ses amis qui avaient route sa confiance. C’est M. Wogue qui avait préparé aussi la traduction des premiers Prophètes jusque vers la fin du premier livre des Rois. Ce travail, auquel il n’a pu mettre la dernière main, a été revisé, complété et amélioré dans les mêmes conditions.

Il va sans dire que notre œuvre n’a pas de prétentions scientifiques. Notre seule ambition est de reproduire aussi fidèlement et clairement que possible le texte original, tel que la tradition nous l’a conservé à travers les siècles. La science moderne, il est vrai, qui a consacré à la Bible tant et de si remarquables travaux, s’est permis souvent de proposer des corrections à des leçons prétendues viciées. Nous n’avons eu garde de nous engager dans cette voie hardie et quelque peu dangereuse. Ne faisant pas tâche de critiques mais seulement de traducteurs, nous avons accepté les textes comme ils se présentent à nous, et cherché à les comprendre du mieux que nous pouvions, en optant pour l’interprétation la plus plausible. Bref, ceci n’est pas une œuvre de science et de critique, c’est une œuvre modeste de translation, devant donner satisfaction aux lecteurs qui demandent à la Bible des inspirations religieuses et morales.

C’est pour la même raison que nous avons été très ménagers des notes au bas des pages ; on s’est borné aux remarques les plus indispensables, pour écarter une objection qui paraissait se présenter d’elle-même ou fournir un éclaircissement qui s’imposait.

Pour la transcription des noms propres de personnes ou de localités, nous avons adopté les règles suivantes : ne rien changer aux noms devenus populaires et ayant acquis droit de bourgeoisie dans la langue française, rendre les autres de la manière la plus simple, en évitant l’emploi de tout signe étranger à notre système alphabétique. Ainsi le ח est rendu par h, le ש par ch, le צ par c ou ç. Nous n’affirmons pas qu’on ne puisse parfois nous taxer d’inconséquence dans la méthode suivie pour les transcriptions. Nous passons d’avance condamnation sur ce reproche, nous promettant de rétablir dans une prochaine édition l’unité désirable.

Qu’il me soit permis, en terminant ces courtes observations, de remercier mes collègues et amis du rabbinat du concours précieux et désintéressé qu’ils ont bien voulu nous donner pour mener à bonne fin cette pieuse entreprise. Je remercie aussi les membres généreux de notre Communauté parisienne et de notre culte sans l’appui desquels une publication aussi dispendieuse que celle-ci n’eût jamais été possible, Nous