Page:Zadoc Kahn - Bible du rabbinat francais volume 1, 1899.djvu/253

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gros ou menu bétail, vins ou liqueurs fortes, enfin ce que ton goût réclamera, et tu le consommeras là, en présence de l’Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras avec ta famille.

27 Et le Lévite qui sera dans tes murs, tu ne le négligeras pas, car il n’a point de part ni de patrimoine comme toi.

28 A la fin de la troisième année, tu extrairas la dîme entière de tes produits de cette année et tu la déposeras dans tes murs,

29 pour que le Lévite, qui n’a point de part ni de patrimoine comme toi, l’étranger, l’orphelin et la veuve qui sont dans tes murs, puissent venir manger et se rassasier ; de la sorte, l’Éternel, ton Dieu, te bénira en toute œuvre que ta main pourra faire.



1 "Tous les sept ans, tu pratiqueras la loi de rémission.

2 Voici le sens de cette rémission : tout créancier doit faire remise de sa créance, de ce qu’il aura prêté à son prochain. Il n’exercera pas de contrainte contre son prochain et son frère, dès qu’on a proclamé la rémission en l’honneur du Seigneur.

3 L’étranger, tu peux le contraindre ; mais ce que ton frère aura à toi, que ta main l’abandonne.

4 A la vérité, il ne doit pas y avoir d’indigent chez toi ; car l’Éternel veut te bénir dans ce pays que lui, ton Dieu, te destine comme héritage pour le posséder.

5 Mais c’est quand tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu, en observant avec soin toute cette loi que je t’impose en ce jour.

6 Car alors l’Éternel, ton Dieu, te bénira comme il te l’a promis ; et tu pourras prêter à bien des peuples, mais tu n’emprunteras point ; et tu domineras sur bien des peuples, mais on ne dominera pas sur toi.

7 Que s’il y a chez toi un indigent, d’entre tes frères, dans l’une de tes villes, au pays que l’Éternel, ton Dieu, te destine, tu n’endurciras point ton cœur, ni ne fermeras ta main à ton frère nécessiteux.

8 Ouvre-lui plutôt ta main ! Prête-lui en raison de ses besoins, de ce qui peut lui manquer !

9 Garde-toi de nourrir une pensée perverse en ton cœur, en te disant "que la septième année, l’année de rémission approche," et, sans pitié pour ton frère nécessiteux, de lui refuser ton secours : il se plaindrait de toi au Seigneur, et tu te rendrais coupable d’un péché,

10 Non ! Il faut lui donner, et lui donner sans que ton cœur le regrette ; car, pour prix de cette conduite, l’Éternel, ton Dieu, te bénira dans ton labeur et dans toutes les entreprises de ta main.

11 Or, il y aura toujours des nécessiteux dans le pays ; c’est pourquoi, je te fais cette recommandation : ouvre, ouvre ta main à ton frère, au pauvre, au nécessiteux qui sera dans ton pays !

12 Si un Hébreu, ton frère, ou une femme hébreue te sont vendus, ils te serviront six ans ; et la septième année tu les renverras, libres, de chez toi.

13 Or, en libérant cet esclave de ton service, ne le renvoie pas les mains vides,

14 mais donne-lui des présents, de ton menu bétail, de ta grange et de ton pressoir ; ce dont l’Éternel, ton Dieu, t’aura favorisé, fais-lui-en part.

15 Souviens-toi que tu fus esclave au pays d’Égypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’a affranchi ; c’est pourquoi je te prescris aujourd’hui ce commandement.