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Page:Zadoc Kahn - Bible du rabbinat francais volume 2, 1906.djvu/452

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Avez-vous vu [leur demandai-je] celui dont mon âme est éprise ?"

4 A peine les eus-je dépassés que je trouvai celui que mon cœur aime ; je le saisis et ne le lâchai point, que je ne l’eusse emmené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m’a mise au monde.

5 Je vous en conjure, ô filles de Jérusalem, par les biches ou les gazelles des champs : n’éveillez pas, ne provoquez pas l’amour, avant qu’il le veuille !

6 Qu’est-ce ceci qui s’élève du désert comme des colonnes de fumée, mêlées de vapeurs de myrrhe et d’encens et de toutes les poudres du parfumeur ?

7 Voyez, c’est la litière de Salomon ! Elle est entourée de soixante braves, d’entre les héros d’Israël ;

8 ils sont tous armés du glaive, experts dans les combats ; chacun porte le glaive au flanc, à cause des terreurs de la nuit.

9 Le roi Salomon s’est fait faire un palanquin en bois du Liban.

10 Les colonnes en sont d’argent, la garniture d’or, le siège de pourpre ; l’intérieur en a été paré avec amour par les filles de Jérusalem.

11 Sortez et admirez, filles de Sion, le roi Salomon, orné de la couronne dont le ceignit sa mère au jour de son hyménée, au jour de la joie de son cœur.



1 Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont ceux d’une colombe à travers ton voile ; tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres dévalant du mont de Galaad.

2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis, fraîchement tondues, qui remontent du bain, formant deux rangées parfaites, sans aucun vide.

3 Tes lèvres sont comme un fil d’écarlate et ta bouche est charmante ; ta tempe est comme une tranche de grenade à travers ton voile.

4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour des trophées d’armes : mille boucliers y sont suspendus, tous écus de héros !

5 Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d’une biche qui paissent parmi les roses.

6 Avant que fraîchisse le jour et que s’effacent les ombres, je me dirigerai vers le mont de la myrrhe, vers la colline de l’encens.

7 Tu es toute belle, mon amie, et tu es sans défaut.

8 Avec moi, viens, ma fiancée, du Liban ; du Liban viens avec moi ; regarde du haut de l’Amana, du sommet du Senir et du Hermon, des antres des lions, des monts que fréquentent les léopards.

9 Tu as capté mon cœur, ô ma sœur, ma fiancée, tu as capté mon cœur par un de tes regards, par un des colliers qui ornent ton cou.

10 Qu’elles sont délicieuses tes caresses, ma sœur, ma fiancée ! Combien plus douces tes caresses que le vin ! La senteur de tes parfums surpasse tous les aromates.

11 Tes lèvres, ô fiancée, distillent la douceur du miel ; du miel et du lait coulent sous ta -langue, et le parfum de tes vêtements est comme l’odeur du Liban.

12 C’est un jardin clos que ma sœur, ma fiancée, une source fermée, une fontaine scellée ;

13 un parc de plaisance où