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Page:Zadoc Kahn - Bible du rabbinat francais volume 2, 1906.djvu/482

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affaires du roi étaient portées devant ceux qui connaissent la loi et le droit ;

14 et ceux qui l’approchaient de plus près, c’étaient Carchena, Chêtar, Admata, Tarchich, Mérés, Marsena, Memoukhan, les sept seigneurs qui avaient accès auprès de la personne du roi et tenaient le premier rang dans le royaume

15 le roi demanda quel traitement méritait, d’après la loi, la reine Vasthi, pour avoir désobéi à l’ordre du roi Assuérus, communiqué par les eunuques.

16 Alors Memoukhan s’exprima ainsi devant le roi et les seigneurs : « Ce n’est pas seulement envers le roi que la reine Vasthi s’est rendue coupable, mais encore contre tous les grands et contre toutes les nations qui peuplent les provinces du roi Assuérus ;

17 car l’incident de la reine, venant à la connaissance de toutes les femmes, aura pour effet de déconsidérer leurs maris à leurs yeux, puisqu’on dira : « Le roi Assuérus avait donné ordre d’amener la reine Vasthi en sa présence, et elle n’est pas venue ! »

18 Et aujourd’hui même, les grandes dames de Perse et de Médie, qui ont appris l’incident de la reine, en parleront à tous les dignitaires du roi, et de là naîtront force avanies et querelles irritantes.

19 Si donc tel est le bon plaisir du roi, qu’un rescrit royal, émané de lui et consigné dans les lois de Perse et de Médie, de façon à ne pouvoir être rapporté, dispose que Vasthi ne paraîtra plus devant le roi Assuérus, et que sa dignité royale sera conférée par le roi à une autre femme valant mieux qu’elle.

20 L’ordonnance que rendra le roi sera connue dans tout son royaume, qui est si vaste, et alors toutes les femmes témoigneront du respect à leurs maris, du plus grand au plus petit. »

21 Cet avis parut excellent aux yeux du roi et des seigneurs, et le roi agit conformément aux paroles de Memoukhan.

22 Il expédia des lettres dans toutes les provinces royales, dans chaque province selon son système d’écriture et dans chaque peuplade selon son idiome, [pour ordonner] que tout homme serait maître dans sa maison et s’exprimerait dans la langue de sa nation.



1 Après ces événements, quand la colère du roi Assuérus fut tombée, il se souvint de Vasthi, de ce qu’elle avait fait et de la sentence prononcée contre elle.

2 Alors les courtisans du roi, attachés à son service, dirent : « Qu’on recherche pour le roi des jeunes filles vierges, belles de visage,

3 et que le roi institue des fonctionnaires dans toutes les provinces de son royaume, chargés de rassembler toutes les jeunes filles vierges, d’un bel extérieur, à Suse, la capitale, dans le palais des femmes, sous la direction de Hêghé, eunuque du roi, gardien des femmes, pour que celui-ci leur fournisse les apprêts de leur toilette ;

4 et la jeune fille qui plaira le plus au roi, qu’elle devienne reine à la place de Vasthi ! «  La chose fut approuvée par le roi, et il en décida ainsi.

5 Or, à Suse, la capitale, vivait un homme originaire de Judée, portant le nom de Mardochée, fils de Yair, fils de Séméi, fils de Kich, de la tribu de Benjamin.

6 II avait été déporté de Jérusalem avec les captifs emmenés de Jérusalem en même temps que Ieconia, roi de Juda, par Nabuchodonosor, roi de Babylone.

7 Il était le tuteur