Page:Zamenhof - Discours lors du premier congrès universel d’espéranto, paru dans L’Espérantiste, octobre 1905.djvu/11

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dans cette salle ne resplendissent ni brillants uniformes, ni imposantes décorations ; on ne tirera pas le canon autour de la modeste maison où nous nous trouvons ; mais dans l’air de cette salle volent des sons mystérieux, des sons très faibles, que l’oreille n’entend pas, mais que perçoit toute âme sensible ; ce sont les sons de quelque chose de grand en train de naître. Des fantômes mystérieux volent dans l’air ; les yeux ne les voient pas, mais l’âme les sent ; ce sont des images d’un temps futur, d’un temps tout nouveau. Ces fantômes se répandront dans le monde, ils prendront corps et deviendront puissants : nos fils et nos petits fils les verront, les sentiront et en jouiront (applaudissements, cris : bravo ! bravo ! Vive Zamenhof) !