Page:Zamenhof - Discours lors du premier congrès universel d’espéranto, paru dans L’Espérantiste, octobre 1905.djvu/18

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et éternelle, que l’entente entre créatures d’une même espèce n’est pas un rêve de l’imagination, mais une chose toute naturelle, qui, par suite de circonstances très regrettables et honteuses, n’a été que très longtemps retardée, mais qui devait infailliblement se produire tôt ou tard et qui s’est enfin produite ; elle n’avance encore qu’en hésitant, mais une fois partie, ne s’arrêtera plus et bientôt elle sera si puissante dans le monde que nos petits-enfants ne voudront même pas croire qu’il en fût jadis autrement, et que les hommes, les rois de la terre, sont restés si longtemps sans se comprendre ! Qu’ils viennent à nous, tous ceux qui disent qu’une langue neutre artificielle n’est pas possible, et ils seront convertis. Celui qui prétend que les organes vocaux de tous les peuples sont différents, que chacun prononce une langue