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Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/101

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aller trouver le roi et lui dire : « Ta fille est morte mais c’est moi que cela regarde puisque c’est ma femme. Je vais montrer à tous que je ne suis pas un imbécile. J’ai fait un médicament qui va guérir ta fille, mais il me manque pour le terminer un ingrédient que tu peux me donner : c’est de la cervelle de vieille femme ».

La fille exécute l’ordre : le roi est bien étonné mais il dit : « Si tu n’as besoin que de la cervelle d’une vieille femme ce sera vite fait. C’est justement une vieille qui a mis en train cette affaire » Il envoie chercher la vieille et on lui casse la tête : le roi veut faire casser aussi la tête du petit-fils, mais celui-ci proteste et dit : « Toutes les fois que ma grand’mère a voulu me mêler à cette affaire, j’ai protesté : tu ne peux pas me faire casser la tête ». « C’est juste », dit le roi.

Alors la fille fait un médicament avec la cervelle, le met sur sa fiancée qui se réveille et dit : « Qui m’a porté là » ?

Tout le monde est très content : le roi donne des présents à la fille, qui rentre très contente dans sa case. La jument lui dit : « Sale putain ! Il faut absolument que tu