Page:Zeltner, Contes du Sénégal et du Niger, Leroux, 1913.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 118 —

après il avait soif, mais il était si bête qu’il n’a pas eu l’idée de boire dans le marigot. Il laisse le poisson sur le bord et va à la maison. Le vieux lui demande : « Tu n’as pas pris de poisson ? » « Si, dit l’imbécile, mais j’ai laissé le poisson sur le bord du marigot parce que j’avais trop soif ». Le vieux dit : « Assieds-toi là ».

Le second ramasse beaucoup d’écorce pour faire les cordes, mais il laisse tout dans la brousse, parce qu’il n’avait pas de morceau de corde pour attacher toutes ces cordes. Le vieux dit : « Pourquoi n’en as-tu pas pris un morceau pour attacher le reste ». « Je n’y ai pas pensé », dit l’idiot.

Celui qui avait été chercher les fruits de baobab revient les mains vides, parce qu’il avait une manière à lui de les recueillir. Il grimpait dans l’arbre jusqu’à toucher le fruit avec sa main, puis il disait au bâton qu’il avait à la main : « Tu vois ce fruit, quand je te jetterai en l’air abats-le moi ». Après il descendait, lançait le bâton et n’abattait rien. À la fin il revient et le vieux lui demande pourquoi il n’a rien rapporté. Il explique pourquoi. Le vieux lui dit : « Quand tu étais si près, pourquoi ne prenais-tu pas