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faut pas agir de la sorte ». Le mari dit : « Attends un peu ». Il va chercher ses tablettes et les montre au père. Celui-ci lui dit : « Ce n’est pas là un moyen pour empêcher ta femme de te tromper ». Il dit : « C’est vrai », et ne l’a plus fait.

Un voyageur vient trouver un Arabe dans son pays : il avait fait un mauvais tour à cet homme qui ne l’écoute pas. Il lui dit : « Quoi tu te fâches parce que je t’ai joué un mauvais tour ? Eh bien ! moi aussi j’ai un pays et j’y vais ». « Écoute, dit l’autre : il y avait beaucoup d’abeilles qui vivaient dans un arbre creux : un moustique un jour d’orage se réfugie dans ce trou : les abeilles ne le savaient pas. L’orage fini : il leur dit : « Abeilles, je vais m’en aller, laissez moi sortir ». Elles lui répondent : « Inutile de dire cela ! personne ne t’a vu rentrer ; pars de même ! »

L’Arabe ajoute : « Tu n’as qu’as faire de même et à partir sans prévenir personne ».[1]

  1. Artin pacha in Contes populaires de la vallée du Nil (Paris, Maisonneuve, 1895) conte l’histoire suivante (p. 10) :

    « Un moustique se pose sur les hautes bran-