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allait arriver à sa sœur : il l’envoie chercher par un captif qui s’appelait Tiramahan fils de Oulamansaouolindi. Il lui donne un sifflet de sorcier. Tiramahan souffle près du village dans le sifflet. Kili dit à Simangourou : « Il faut que j’aille satisfaire un besoin pressant ». Elle sort. Tiramahan la met en croupe et l’emporte. Simangourou bat son tabalé.

Il y avait un homme appelé Sakounfoulafarhabarha (celui qui a tué le serpent à deux têtes). Les gens de Simangourou poursuivent Tiramahan.

Il disait à Kili : « Penche-toi de côté » ! et sans arrêter le cheval, tirait une flèche en arrière : il a tué dix hommes ainsi. Kili : « Je n’ai peur que de Sakounfoula : c’est un homme brave ». Sakounfoula selle son cheval, serre bien les sangles, et poursuit Tiramahan. Kili se retourne et s’écrie : « Voilà Sakounfoula ! » Tiramahan lui lance cinquante flèches sans le blesser. Sakounfoula lui envoie cinquante flèches sans le toucher. Tiramahan essaye de lui porter un coup de sabre, mais le sabre se casse en deux. Le sabre de Sakounfoula se casse aussi. Ils mettent pied à terre et s’abordent au cou-