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LA CUISSE DE POULET


Un homme avait un fils appelé Sara et était très malheureux : ce fils âgé de quinze ans, trouve une aiguille dans la rue du village : il la porte à sa mère en disant : « Vois, j’ai trouvé une aiguille ». Il avait sept grands frères. Il dit au père : « Je vais changer mon aiguille pour un poulet ». Il va dans le village en criant : « qui veut changer un poulet contre une aiguille ». La femme du chef du village ne pouvait pas coudre depuis trois jours faute d’aiguille[1]. Elle l’appelle et lui dit : « Une aiguille ne vaut pas un poulet ». « Je n’accepte pas moins », dit-il.

  1. Détail surprenant, mais que je me suis fait confirmer. D’ordinaire les femmes Soudanaises ignorent la couture.