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LE BOUTE-CHARGE

de s’arrêter sur la place de la mairie. Puis, il y a encore le boulanger, le boucher. Enfin, les dragons rentrent au logement, chargés de provisions. Alors, ils commencent à astiquer brides, carabines et sabres, visitent le cheval… — Voyons, rien aux flancs ? rien à la bouche ? rien aux jambes ?… Tout va bien. Il faut encore le panser, le faire boire et manger, préparer le paquetage pour le départ du lendemain. Ce n’est que vers cinq heures que tout est fini. M Grosognon invite alors ses deux hôtes à visiter avec lui la ville, c’est-à-dire à faire quelques stations dans les deux ou trois cabarets du pays, où il est fier de se montrer ainsi escorté. Et il profite de la circonstance pour décrire une fois de plus à l’adjoint le costume de l’époque, — son époque à lui. — Il a encore le casque tigré chez lui.

— Vous savez, militaires, la soupe à sept heures.

On rentre au logis. Dans la grande salle toute claire de sa propreté paysanne, on mange ferme, on boit sec.