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LE BOUTE-CHARGE

avez l’occasion de passer… la maison sera toujours ouverte pour vous.

— Merci, monsieur, merci madame ; nous ne vous oublierons pas.

Et c’est vrai : on ne peut plus les oublier, ces inconnus qui lorsqu’on leur demande pourquoi ils se sont montrés si bienveillants se contentent de répondre :

— Notre gars est soldat comme vous ; nous voudrions bien qu’il soit reçu de même partout où il va ;… et puis, nous avons vu les autres en 71 et… ma foi… nous comptons sur vous.

On ne les oublie pas ; et plus tard, les dragons songent plus d’une fois à cette chaude hospitalité. — Te rappelles-tu… il y a trois ans… à Evergnicourt… ce brave homme ? — Ils devinent qu’entre eux, soldats et le reste de la nation, il y a un lien intime, indestructible, une pensée commune qui les unit à jamais, composée de souvenirs désolés et de brillants espoirs.