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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/93

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LE BOUTE-CHARGE

plus grand encore, un sentiment qu’il porte en lui, profond, indéracinable, sa passion pour le pays.

Les cavaliers aiment à l’écouter, se sentent bouleversés lorsqu’à la théorie, à propos d’un incident, à propos d’une question sur les devoirs des vedettes, Marc leur raconte un fait des guerres passées en paroles chaudes et vibrantes.

Après six mois de surmenage intellectuel, Marc est porté sur le tableau des sous-officiers admis à concourir pour l’École de Saumur.

Deux ans se passent. Marc peut enfin se présenter ; il n’est pas admis. Mais cet échec ne l’effraie pas : et comme son temps est terminé, il signe un rengagement de cinq ans. L’année suivante, il entre à Saumur avec le numéro 15.

À l’École, il a encore cherché à dépasser ses camarades, sûr de lui, maintenant, fort de son passé, fort de son présent, fort de son avenir.

Marc est sorti de Saumur avec le numéro 3.