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LE HOCHET D’OR





Vous dont l’âme souffre, isolée,
Sans l’espoir d’un attachement ;
Vous dont la vie est exilée
Dans le noir désenchantement ;

Vous qui, dans la nuit étoilée,
Songez au bonheur qui vous ment,
Et de votre jeunesse ailée
Voyez s’enfuir le dieu charmant ;

Toi qui gémis et toi qui pleures,
Des berceaux blancs, dans vos demeures,
Contemplez le nouvel essor ;

Sous le voile, où tremble un zéphire,
De l’enfant, qui vous vient sourire,
Tous écoutez le Hochet d’or !