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et son action était interceptée par des fils non conducteurs.

Comme je n’avais encore obtenu de résultats satisfaisants que chaque fois que je mettais une matière animale en contact avec un hydrocarbure, je crus d’abord que l’effet produit était dû au contact d’un corps azoté avec un corps carboné, ou même à une action de l’azote sur le carbone, analogue à celle qui, pour l’électricité, résulte du contact d’un métal électro-positif avec un métal électro-négatif. Je cherchai alors à remplacer les corps organiques azotés par des matières minérales dans lesquelles domine l’azote, et j’obtins de très-bons résultats en faisant agir sur du sucre du cyanure de potassium ou de l’ammoniaque. Mais je ne tardai pas à m’apercevoir que le cyanure de potassium et l’ammoniaque à l’état de pureté produisent cette action physique spontanément et d’une manière continue, de même qu’un barreau d’acier aimanté jouit continuellement de la propriété d’attirer le fer. Et, ce qui me fit comprendre que l’azote est complètement étranger au phénomène dont je m’occupais, c’est que j’ai trouvé des propriétés identiques à l’essence de térébenthine, au soufre et à beaucoup de sulfures. De plus, cette propriété appartient également à beaucoup de matières végétales, comme la racine de valériane, le Datura stramonium, l’Atropa belladona et, par dessus tout, le sulfate de quinine.

Arrivé à ce point de mes recherches, je ne pouvais plus en douter, j’avais mis la main sur un agent physique possédant une action sur le système nerveux, et c’est par cette action que cet agent s’était fait connaître.

De nouvelles connaissances en physique devant naturellement faciliter la résolution de bien des problèmes