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commencé à récolter sur une grande échelle les fruits de mes recherches sur l’atonicité. En effet, sans la connais sance de cet agent, ma découverte de la zoïcité et des curieuses propriétés physiologiques des Drosera aurait été une découverte assez incomplète, et le fait que la zoïcité n’agit pas sur les cils des Drosera, tant qu’elle est dominée par l’atonicité, m’eût exposé à tomber tous les jours dans de graves erreurs. Du moment où je fus mis à même de constater la présence de l’un et de l’autre de ces deux nouveaux agents physiques, et, bien plus, de les doser, il devenait possible d’étudier l’état physique physiologique des êtres vivants et de leurs différentes parties constituantes, étude qui ne peut manquer de faire faire de grands progrès à la science.

Comme instrument de précision je ne possède, il est vrai, qu’une petite plante, mais rien n’est plus admirablement construit que les organes des sens chez les animaux et leurs équivalents chez les plantes. Ce n’est qu’indirectement, par l’intermédiaire d’instruments de précision, que nos sens peuvent saisir certains phénomènes physiques, comme, par exemple, de très-faibles courants électriques ou d’imperceptibles changements de température. C’est de la même manière que la présence de l’atonicité et de la zoïcité est dévoilée à notre vue par les mouvements que ces agents sont susceptibles de faire accomplir aux cils des Drosera.