Aller au contenu

Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment — on le nuance au goût de la peuplade. Mais déjà les couleurs pâlissent : on parle de l’humanité, d’une seule famille… Méfiance ! En l’honneur de cette famille-là, on s’apprête à truquer encore !… Et l’Individu que j’indique, celui qui sait, celui qui pense, l’Évadé des galères sociales, celui qui ne montera plus dans les bateaux pavoisés de la religion et de la patrie, ne s’embarquera pas davantage sur les radeaux sans biscuit de la Méduse humanitaire.

As-tu compris, citoyen ?

L’idée de révolte, ainsi, n’est pas une quelconque manie, une foi nouvelle destinée à tromper encore tes appétits et tes espoirs. C’est l’individuelle énergie de se défendre contre la masse. C’est l’altière volonté de vivre. C’est l’art de marcher tout seul —

Endehors — il suffit d’oser !


À toute occasion, dans ces feuilles, se dégage en simplicité telle façon de sentir et d’être. Aux étincelles des faits, qui se heurtent comme des silex, s’éclairent, chemin passant, les facettes de la question. Et les feuilles légères ou graves se suivent, se tiennent et se complètent selon le scénario formel de la Vie, chaque heure, expressive…