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qu’hospitalise, à chaque veillée de courses, l’Organe de la défense nationale. Une seule chose surprend pourtant : on se demande, au premier abord, par quelle insigne maladresse les professionnels du patriotisme encouragent-ils officiellement l’exportation de l’argent français dans les poches des Anglo-Saxons ? Rien que des Flamingants, des Anglais… Pas une adresse française, pas une ! Pourquoi ? Pourquoi ?…

C’est bien simple. Les opérations dont il s’agit ont un caractère si nettement frauduleux qu’il suffirait de désigner une adresse française pour qu’immédiatement la police opérât des perquisitions.

Ce serait la fin des annonces. Et l’Argent n’a pas de Patrie.


Un Scrupule de M. Millevoye


Nous devons à la vérité de dire que notre distingué confrère Millevoye, anglophobe des plus réputés, n’a pas été sans souffrir d’être transformé par Massard, son directeur et noble ami, en homme-sandwich de maisons anglaises. Il s’en plaignit à Jaluzot qui lui offrit des cravates.

— J’accepte, parce qu’elles sont françaises…, répondit alors Millevoye, mais, cher maître, permettez-moi de vous soumettre une idée : publions des adresses russes !

— Vous n’êtes pas fou, s’écria familièrement