Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/245

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Le patient eut un sursaut, et le rasoir du perruquier taillada dans le cuir chevelu…


Je pourrais narrer encore maintes édifiantes anecdotes qui datent d’hier… et de là-bas.

Seraient-elles capables d’émouvoir les singuliers amateurs pour lesquels les quotidiens maintiennent et truquent, en permanence, la rubrique des « enfants martyrs » ? Je ne sais. Certain public ne vibre qu’au roman-feuilleton. Le strict exposé des faits ne sollicite que rarement ses troubles sensibleries. Ceux qu’on appelle les « honnêtes gens » n’aiment pas voir mettre en cause cette mégère : la Société !

Et c’est elle que je traîne ici.

Ce n’est plus un cas spécial, grossi par la malveillance et exploité par la presse — comme l’aventure récente de ce ménage sans travail qui nourrissait mal sa nichée, et que les bourgeois de l’entre-sol, accusèrent d’être des bourreaux…

C’est la Loi, l’Administration, responsable dès l’origine. C’est l’État, premier coupable de ce qui se passe dans ses geôles, dans ses maisons de correction, ses colonies pénitentiaires — conservatoires d’enfants flétris, pépinières de petits martyrs.

J’y reviendrai, s’il le faut, si l’on ne fait rien