Saluons-les
L’Éclair pose à nos consciences de simples soldats réservistes cette effarante question :
« Un supérieur passe près de vous, et, en même temps, un malfaiteur se jette sur lui, devez-vous faire front, rectifier la position et faire le salut militaire, ou bien sauter sur le malfaiteur et dégager votre chef ? »
Sans nous arrêter à ce qu’il y a d’inconvenant dans l’hypothèse ci-dessus, il faut reconnaître que le cas est piquant et mériterait d’être éclairci.
On n’y est pas préparé, je l’avoue.
D’ordinaire, dans les villes de garnison, comme à Saumur dernièrement, ce sont plutôt les officiers qui, par passe-temps, rossent le bourgeois. Ils dégainent contre des parapluies. On s’embête tant en province.
Mais s’il faut admettre qu’une fois, le brillant militaire, tout arrive ! soit civilement rossé, nous ne saurions trop recommander au simple soldat, témoin du fait, la plus grande circonspection.