Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/282

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magistrature. Pourra-t-on les mettre d’accord en leur donnant tort à chacun ? en leur disant :

— Vous faites erreur, l’armée, les conseils de guerre, Biribi, etc., c’est parfait ! La magistrature, la loi, le code et ses marges, et les filets de la justice — filets à mailles si diverses — parfait aussi… Inclinez-vous.

Serait-il pas mieux que les hommes essayassent de se redresser ? L’union debout ! Tout le monde y mettrait du sien :

— Je vous abandonne les magistrats, mais remisez-moi la soldatesque.


En attendant que l’entente s’établisse sur ce programme définitif, sur ce terrain de mépris large pour les institutions caduques et les déguisés encombrants qui circulent encore parmi nous — il faut faire front, comme dit l’Éclair, et rectifier les positions.

Castes de Robe et d’Épée se tendent des pièges, se guettent au carrefour, s’arrachent les masques — il faut saluer.

Le peuple, qui déjà ne croit plus au ciel, se lassera de l’enfer qu’il connaît. S’il supportait l’autorité, c’était peut-être moins par habitude du servage que par respect pour le gendarme. Or, toutes les gendarmeries se sont entre elles disqualifiées.