Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/304

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Les voilà, les dynamitards !

Des maladroits, des fous dangereux, préparateurs d’écrabouillements, entassent dans nos sous-sols leurs poudres de Perlinpinplomb. Changement de décor : la maison craque. Le tableau n’était pas prévu. Ce n’est pas la dernière féerie. Les machinistes continuent…

Par ordre des gouvernements, on sème la graine de mort, il est normal que les peuples récoltent la tempête et la foudre. Quand la patrie fourbit ses armes, elle atteint, comme pour s’entraîner, quelques passants inoffensifs. C’est l’apéritif des guerres, solides festins, vastes carnages en l’honneur de l’Autorité. Que l’on veuille donc bien nous faire grâce des attendrissements officiels sur les blessures des victimes : on croirait voir un chourineur plaignant le pante qu’il a refroidi.


Les récentes actions d’éclat des bombistes de la patrie donnent une notion exacte de leur science et de leur inconscience. Nos artilleurs sont tous pareils ; ils ne font jamais rien exprès.

L’exemple accourt sous la plume.

Regardez le général Mercier, Mercier au nez légendaire, se doutait-il en allumant certaine mèche antisémite qu’il ébranlerait l’État-Major ?