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Page:Zo d'Axa - Les feuilles.djvu/43

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Esterhazy, n’avez-vous pas été émus de voir mêler à ce triste débat le nom de votre compagnon d’armes ?

— Nullement, répondent les compagnons, le commandant était ce qu’on appelle un officier besogneux… et alors… vous comprenez…

Je ne comprends pas, moi. Je ne veux pas comprendre. Il faudrait être un graphologue pour interpréter ces lignes-là autrement que dans leur sens précis.

Elles proclament une énormité.

Elles hurlent qu’un officier pauvre est à la merci des hasards, que la solde est insuffisante si le riche mariage n’intervient pas. Elles claironnent ce honteux dilemme : lever une dot ou tirer des plans.

Mensonge et mort ! Île du Diable ! Nom de ma vieille sabretache ! ce sont là paroles félonnes.

La Grande Muette n’a pas dit ça.

Nous exigeons un démenti. Protestez et rectifiez. Ou demain quelque impertinent, après le Figaro, répétera pour nuire au prestige des Épaulettes :

— Quand ils ne grignotent pas du blanc, ces messieurs bouffent du Tricolore.