que d’autres généraux interviennent pour poser la question de confiance :
— Si vous ne nous acclamez pas, déclarent-ils sans ambages au peuple, demain, lors des prochaines batailles, vous irez tous à la boucherie !
Les mauvais bergers phraseurs, dont la houlette est un sabre, ont des visions d’abattoir.
Vers quoi donc les trois étoiles de ces mages pessimistes conduiraient-elles le troupeau ?
La Boucherie est la perspective que nous offrent, d’un geste coupant, les gonses de l’état-major.
Et le troupeau bêle des vivats !
Nous sommes les moutons de Boisdeffre.
Non, ce n’est plus l’affaire Dreyfus, ni même le procès Zola. L’audace d’un écrivain a mis une plume sur la plaie :
Chancre militaire induré.
Déjà, dans le sang du peuple, le virus travaille et ronge.
D’ignobles brutalités se commettent à la gloire du sabre. Vingt poings martellent chevaleresquement le crâne d’un protestataire.
On assomme, dans les petites rues, les nez qui