pains de dattes dans les sacs tressés d’alfa. Ce sont les peaux de bouc étrangement ballonnées, le riz immaculé des Indes, les bananes et les bois odoriférants des îles. Aussi ce que les matelots novices rapportent gaîment de leurs premières courses : le singe qui gambade en laisse, les grands oiseaux multicolores. Et le trafic des mercantits colportant les cornes de gazelle, les chiboucs, les moucalas et les dépouilles fauves des jungles.
C’est tout l’Orient entr’aperçu…
Il faut connaître quelques-uns de ces ports du bassin de la Méditerranée pour comprendre combien cette évocation charmeuse du Levant et la vue journalière des vapeurs au départ excitent la volonté de prendre à son tour la mer.
Naples ou Alger, plus séduisants, plus colorés, ne dégagent pas autant peut-être ce désir de fugues exotiques.
Il y fait trop doux vivre.
Trieste, au contraire, secoué par le vent, les bises du golfe Adriatique, donne davantage d’intensité à la chanson des sirènes ; on veut