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DE MAZAS À JÉRUSALEM

l’autre côté de Constantinople, Kavaka, la vedette armée sur la mer Noire. On passe Tenédo. On touche Mytilini (jadis Lesbos) — devenue vertueuse en vieillissant — et c’est bien moins pittoresque.

À Smyrne, je suis resté quelques jours.

Mosquées et bazars, un diminutif de Stamboul, avec la particularité qu’ajoute, dans les rues aux larges dalles, la marche cadencée des chameaux.

En fait, la ville, aux maisons couvertes de tuiles rouges, ne vaut que par le vieux château qui la domine : le castel dei Genovesi, ruine superbe aux tourelles foudroyées.

Puis ce fut Chio, Samos, les îles, les groupes d’îles qui semblent entre elles correspondre par les grands bras des moulins aux voilures blanches.

Rhodes, ceint de ses murs crénelés ; la cité close et comme endormie derrière ses portes ogivales ; la rue des Chevaliers où les maisons aux gargouilles ouvragées de chimères portent, gravés sur leur façade, des écussons et