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DE MAZAS À JÉRUSALEM

J’en ai honte.

Et ce devenait justice, s’il était un nuage à ma joie.

Le nuage ne tarda pas, lourd et sale ; il était représenté par un groupe de policiers faisant le guet devant la porte de Sainte-Pélagie et s’avançant comme nuée d’orage dès que je mis le pied sur le trottoir.

Arrêter quelqu’un qui vient de passer dix-huit mois sous l’égide de l’administration, c’est déconcertant d’abord ; mais accuser de plus ce quelqu’un de faire partie d’une association de malfaiteurs, cela semble prendre du sérieux et de la vraisemblance, alors qu’en prison l’on se souvient avoir dû entretenir des relations avec le directeur de l’établissement.

Puisqu’on m’arrêtait à sa porte et avant même que j’eusse tiré l’huis, je n’avais qu’une chose à faire :

Un pas en arrière.

Je le fis. Et me réfugiai chez mon complice.

Le gardien portier-consigne, qui ne s’opposa pas violemment à ma rentrée, fut sans doute plus tard assez vertement tancé.