Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/111

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Trop simple serait de partir de là pour un éreintement de tout ce qui, de près ou de loin, touche au militarisme. Des feuilles quotidiennes et bourgeoises lancent elles-mêmes l’anathème aux brebis galeuses — boucs serait plus juste — que le conseil de guerre frappera demain. De toutes parts on constate, on voit, on sent que le fameux prestige de l’armée s’effrite et tombe en miettes comme de l’anticaille vermoulue. La gent soldatesque n’avait peut-être plus pour elle que les amoureuses de couleurs, de clinquant et de panache — les femmes — et voici qu’elle les perd !

Ces dégringolades de la Grande Muette sont également faciles à noter. L’aventure de Châlons-sur-Marne n’est vraiment point la pire de toutes.

La maladive dépravation de quelques porteurs d’uniformes ne sera pas, pour nous, occasion à grandes phrases. Nos haines, qu’avivent les crimes cyniques des gradés, ne se surexcitent point aux lamentables chutes des hommes.