Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/134

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À la suite d’un nombre plutôt considérable de mots évidemment spirituels commis sur le cas de Mme la princesse de Rute, — cette grande dame amoureuse de sa secrétaire — le frère de la princesse, un monsieur de soixante-dix automnes, a tiré flamberge au vent. Il désire en découdre. Et choisissant, parmi nos plus légers chroniqueurs, celui que Messaline et Nana ont mis le mieux en verve, voici qu’il veut à toute force l’emmener sur le pré. Le chroniqueur récalcitre :

— On ne se bat pas avec un vieux monsieur !

Et M. Lepelletier propose un moyen terme en annonçant qu’il se tient à la disposition d’un jeune homme qui voyage en Orient : M. le comte de Solms, fils de la victime.

Depuis deux jours les intervieweurs publient à ce sujet les cahotiques avis de tous les personnages qui passent pour être forts aux armes et ferrés sur l’agenda du point d’honneur.

Bien drôles, ces consultations, et il appert que toujours, dans ces questions de duel, le tragique frise le grotesque.