Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/136

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gnon Gégout n’a-t-il pas l’autre semaine donné un coup d’épée au citoyen Vaillant.

Dans un journal de province, le citoyen avait traité le compagnon de mouchard. Gégout l’a trouvée mauvaise et sans doute n’ayant pas le temps de courir après le monsieur lui faire réabsorber son mot, il a, pour en finir lestement, pris rendez-vous avec accompagnement de témoins.

Ce qu’il faut sabrer, en ce cas spécial, c’est la tendance des socialistes à se servir de l’épithète de mouchard quand ils parlent des révolutionnaires de nuance hardie. C’est leur terme favori. Ils n’y vont pas par quatre chemins : à la première discussion ils vous éclaboussent du mot de leur choix.

Combien ont-ils précipité d’événements avec le venin de ce mot ! combien ont-ils poussé à bout de fiers tempéraments…

N’est-ce pas eux qui ont mis le revolver dans la main de ce Lorion qui tua deux gendarmes pour prouver qu’on le calomniait en le traitant d’agent provocateur !