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— Du courage, Monsieur. Voilà une cigarette, un verre de rhum. Désirez-vous autre chose ?
— Du feu, s’il vous plaît.
— Oui, c’est cela ; fumez, buvez : on va vous couper les cheveux.
— Rafraîchir seulement, j’aimerais mieux.
— Soit, courts derrière, et, sur le front, mèches au vent. Compris. Et maintenant permettez-moi la suprême recommandation : vous allez mourir pour vos écrits, vos opinions, vos actes de révolté, eh bien ! à l’instant fatal, ne résistez pas, laissez-vous faire. D’ailleurs on ne vous bâillonne point, nul ne songe à vous empêcher de confesser votre foi en un vivat protestataire… Vous crierez « Vive… ce que vous voudrez ».
Si le directeur de la Roquette me tenait