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Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/214

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la servante, on revoit l’audacieux garçon, d’un brusque mouvement, faisant tomber la lampe que tient la domestique et donnant dans l’obscurité, un coup terrible, moins bien assuré, toutefois, puisque la seconde victime peut se traîner à la fenêtre, appeler au secours.

Alors, le fauve, l’homme sanglant rajuste sa redingote, reprend son chapeau Kronstadt, descend l’escalier, tandis que tous en éveil, les gens de la maison crient :

À l’assassin !

Il va d’un pas mesuré, arrive dans le vestibule et, au concierge interloqué de tant de tapage, c’est lui qui dit :

— Vous n’entendez donc pas. Il y a un assassin, ici. Il faut fermer la porte de la rue !

Il dit, et passe, tirant lui-même la porte — la tirant sur lui. Et cette porte claque et se ferme comme se clôt le premier acte d’un mélodrame.

On aime ça dans le peuple.


La foule se passionne et se complaît au fait-