Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/30

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tres et dessinateurs affirmant sans rire qu’ils font de l’art, pur de toute arrière-préoccupation, en reproduisant éternellement la femme nue aux bas noirs.

Une habileté de métier n’idéalise pas longtemps un truc, toujours le même.

Si les pseudo-artistes en question, aujourd’hui sensuels ou même lubriques, demain dans une autre conception se révélaient penseurs, alors oui, l’on pourrait dire que ce sont les mouvements divers d’un tempérament qui n’a rien de commun avec celui des fabricants de cartes transparentes. Mais non, le procédé est transparent lui aussi. Après les demi-nudités raccrocheuses et les boniments à sous-entendus, d’autres encore, et toujours et toujours.

Il est impertinent de soutenir qu’il se trouve une volonté artiste dans ces rabâchages, dans ce labeur de ruminants.

Ce qu’il y a de voulu, de constamment voulu, c’est la pose plastique pour la joie des vieux messieurs, c’est l’allusion grasse pour le déniaisement des fillettes.