était si encombrante, qu’un soir où elle jouait dans Roméo et Juliette, on dut le faire sortir de la salle du spectacle tellement il y manifestait incongrûment.
Mais le dernier coup dépasse les autres. Il frappe seul. Voilà qu’il va falloir payer cinq cent mille francs au mari dont on a ravi ce que l’on nomme couramment l’honneur.
Un curieux type aussi, ce mari, ce M. Armstrong qui s’est enrichi en Australie dans l’élevage des moutons. Longtemps il accepta sans trop protester la situation de bélier que lui faisait sa femme de concert avec Philippe ; puis, un vilain jour, lassé sans doute du sans-gêne de l’excellent petit prince qui paraissait prendre plaisir à s’afficher constamment avec Mme Armstrong-Melba, l’ancien éleveur se dressa, justicier, avec dans la main du papier timbré. Il évalue l’incident à un demi-million tout rond et, devant les tribunaux anglais, le réclame au correspondant de son épouse infidèle.
Dans une toute récente lettre adressée au duc de Luynes, monseigneur Philippe d’Or-