Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/43

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La Majesté, cette mise en scène, suprême épate des souverains, m’horripile absolument. C’est une pellée de poudre-aux-yeux qui éblouit encore trop de gens. C’est un des derniers préjugés qu’on élève en un mur de respect divin autour de l’Autorité. C’est un fétichisme sans idéal, et plus laid mille fois que les religions prometteuses de ciel.

Aussi, à tous les escaladeurs de pinacles, à tous les trôneurs sur piédestal, j’aime entendre les gavroches crier :

— Descends donc de ton socle, eh ! poseur !


Le Quatorze-Juillet, au milieu de la fête, pendant la revue, alors que not’Président, bien grave et point raide, circulait dans sa victoria, saluant par devant, saluant par derrière, avec la grâce qu’on lui sait, il entendit tout à coup résonner, par deux fois, à ses oreilles :

À bas Carnot !

Les journaux nous ont reporté, le lendemain, que deux forcenés, l’un de vingt-trois ans,