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Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/47

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cela, me fasse risette ; je sais bien qu’à l’étranger on aime plus fort la patrie — loin de la geôle, parfois, le forçat a la nostalgie des prisons — mais je sais bien aussi, mais je sais bien surtout qu’en notre mouvement spontané, ce n’était pas l’Allemand que nous visions, c’était l’Empereur, le demi-dieu !


Et je conçois — suggestif, dans un pays s’intitulant républicain, le passage en calèche du monsieur rigide qu’entoure l’apparat souverain. Parmi les acclamations, il parade, ce matador qui garde, contre un peuple, le moyenâgeux droit de grâce — puissance de tuer au petit malheur des digestions mauvaises. Rapidement viennent à la pensée les laideurs d’une société, un mouvement de l’esprit éclôt qui fait synthétiser ces laideurs dans ce citoyen qu’on exalte, — une voix s’élève :

À bas cet homme !

Je me demande même, en franchise, comment l’occasion venue, j’aurais salué M. Carnot ? À bas l’empereur ! mon cri de Naples, s’adresse à