Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/56

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bien tranquilles. Donc Pauchard et ses amis, parmi la foule des indifférents, des sanguinaires et des salariés, constituaient un petit groupe quasiment protestataire. Aussi lorsque l’Exécuteur, escorté de ses acolytes, traversa la masse compacte du public pour se rendre à sa besogne, c’est par une exclamation de : Voilà l’assassin ! que le vibrant opticien, doué de bonne vue, l’accueillit.

Eh quoi ! l’assassin, lui, Deibler ?

Les gendarmes et les sergents de ville n’eurent pas longue hésitation : après une légère assommade sur place, ils entraînèrent le malencontreux manifestant au bureau du commissaire. Procès-verbal fut dressé avec les habituelles fioritures policières d’insultes aux agents et la condamnation au demi-mois d’emprisonnement se trouva résulter de tout cela, le plus naturellement du monde.

M. Deibler était vengé.


Ces quinze jours de clou, destinés à mettre un baume au cœur sensible du bourreau, sont