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Page:Zo d’Axa - Endehors.djvu/58

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Et quelles analogies s’établissaient l’autre matin :

Deux garçons, et tout jeunes, petits, sur la grande place déblayée, petits garçons, des fous ! allant à pas petits, menus par les entraves, allant leur route vers le but proche et sanglant. Pas d’arrêt sur le chemin. Ou bien, seul, le temps d’embrasser le prêtre et : en marche ! Pas d’arrêt et c’est à la mort. Et les gendarmes ont sabre au clair. Et le public privilégié salue en coups de chapeau maniérés. Et les deux garçons trébuchent le rapide sentier, dévalent, arrivent au bas de la guillotine…

Alors, un regard en arrière :

Eh donc ! personne qui fasse un signe, on va se noyer ici, qui tend la main ? allons ! on va mourir, mourir le cou rouge, sans tête ! et personne, nul…

Quand, le soir, un pante dégringole, suriné par un crève-la-faim malhabile, encore il espère, encore il croit à la possible et protectrice intervention, l’assassiné à demi ! son dernier souffle est le cri d’au secours ; qui sait ?… Ici, rien,