En le cas de l’exécution capitale, si répugnant qu’apparaisse le M. Deibler, ce n’est pas lui qui fait mouvoir en grand chef l’anguleuse machine.
M. Carnot peut à son gré disposer de l’existence de certains êtres : le droit de grâce. Il peut prononcer : qu’il vive ! et il assume : qu’il meure !
Le président de notre république ne veut pas, comme son prédécesseur, justifier le titre de père des assassins. S’il a un nom dans l’histoire ce sera celui de protecteur du bourreau.
Ce n’est pas lui qui commet la première condamnation : robins et jurés s’en chargent généreusement. Ce n’est pas lui qui perpètre en second ressort : les commissions ont leur légendaire implacabilité. Mais, après toutes ces cérémonies, il n’y a rien de dit.
Le problème se repose entier.
À la merci d’un autre homme, un misérable se trouve. Tout le reste peut être annulé. La véritable condamnation va être lancée…