Aller au contenu

Page:Zola - Contes à Ninon, 1864.djvu/181

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
171
SŒUR-DES-PAUVRES

cut longtemps, jusqu’au jour où l’ange qu’elle attendait depuis sa jeunesse, l’emmena auprès de sa mère et de son père qui l’appelaient au paradis. Elle trouva près d’eux Guillaume et Guillaumette qui l’avaient quittée, eux aussi, un jour qu’ils étaient las.

Et plus de cent ans après sa mort, on n’aurait pu trouver un seul mendiant dans la contrée ; non pas qu’il y eût dans les armoires des familles de nos vilaines pièces d’or ou d’argent ; mais il s’y rencontrait toujours, on ne savait comment, quelques fils du sou de la Vierge, de ces gros sous de cuivre jaune, qui sont la monnaie des travailleurs et des simples d’esprit.