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L’ASSOMMOIR.


Mais Gervaise se rentrait davantage dans l’angle de la porte, prise d’une grosse envie de pleurer, qui lui gâtait toute sa journée de joie raisonnable. Elle ne songeait plus à embrasser sa belle-sœur, elle suppliait Coupeau d’éloigner l’ivrogne. Alors, Bazouge, en chancelant, eut un geste plein de dédain philosophique.

— Ça ne vous empêchera pas d’y passer, ma petite… Vous serez peut-être bien contente d’y passer, un jour… Oui, j’en connais des femmes, qui diraient merci, si on les emportait.

Et, comme les Lorilleux se décidaient à l’emmener, il se retourna, il balbutia une dernière phrase, entre deux hoquets :

— Quand on est mort… écoutez ça… quand on est mort, c’est pour longtemps.