Page:Zola - Le Vœu d’une morte, 1890.djvu/55

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III


Vers le matin, Daniel remonta dans sa chambre.

Ce grand garçon de dix-huit ans avait le cœur d’un enfant. Les circonstances particulières dans lesquelles il se trouvait, avaient exalté ses facultés aimantes. Il se rendait ridicule de jeunesse de dévouement et d’affection.

On a compris qu’il était l’orphelin dont parlait Le Sémaphore. Blanche de Rionne, la jeune protectrice inconnue, le fit élever et lorsqu’il eut grandi, le mit au lycée de Marseille. Elle ne se montra d’ailleurs à lui que rarement, elle voulut qu’il la connût à peine, et qu’il n’eût, pour ainsi dire, à remercier que la Providence. Quand