Page:Zola - Le Vœu d’une morte, 1890.djvu/69

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fut cruel pour lui comme de recevoir sa première leçon de vice à l’enterrement de sa bonne sainte.

Comme il pensait à ces choses, le convoi entra dans le cimetière.

La famille de Rionne avait un tombeau en marbre qui simulait une chapelle gothique. Ce tombeau se trouvait placé dans un endroit où les monuments se touchaient presque, ne laissant entre eux que d’étroits sentiers.

L’assistance était loin d’être aussi nombreuse qu’à l’église. Ceux qui avaient eu le courage de venir jusque-là firent le cercle, parmi les tombes.

M. de Rionne s’approcha, et les prêtres récitèrent les dernières prières. Puis, on descendit le corps dans le caveau. Le triste mari avait éclaté en sanglots, à la vue de la petite chapelle gothique. Tout enfant, il y avait conduit son père et sa mère, et elle était restée pour lui un objet d’épouvante, auquel il songeait dans ses heures noires. Il savait que ce serait là que son corps