Page:Zola - Les Mystères de Marseille, Charpentier, 1885.djvu/348

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en masse, torche en main et drapeau en tête, pour obtenir la promesse formelle que le nouveau gouvernement serait publiquement proclamé le lendemain matin.

Pendant ces cinq jours d’anxiété, Philippe vécut dans une fièvre terrible. Il n’allait plus à son bureau, il rentrait tard, tout secoué par les émotions violentes de la journée. Le soir, il apportait dans le jeune ménage, morne et désolé, des paroles brèves de colère et de menace. Et Fine et Marius le regardaient avec désespoir, comprenant qu’il se perdait, ne pouvant l’arrêter au bord du gouffre.