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Page:Zola - Nouveaux contes à Ninon, 1893.djvu/151

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III


Quand je passe sur les ponts, par ces soirées ardentes, la Seine m’appelle avec des grondements d’amitié. Elle coule, large, fraîche, pleine de lenteurs amoureuses, s’offrant, s’attardant entre les quais. L’eau a des froissements de jupes moirées. C’est une amante souple, dans laquelle on a des désirs irrésistibles de « piquer une tête. »

_____


Les propriétaires de bains flottants qui regardaient avec consternation tomber les continuelles pluies de mai, suent avec béatitude sous les lourds soleils de juin. Enfin, l’eau est bonne. Dès six heures du matin, c’est un encombrement. Les caleçons n’ont pas le temps de sécher, et les peignoirs manquent, vers le soir.

Je me souviens de ma première visite à un de